Comme dit précédemment, je devais naître le mardi 11 mars, plus précisément, le docteur voulait me forcer à naître ce jour-là. Mais je vous avais toujours dit que c'est moi qui déciderai de mon heure ! Et c'est ce que j'ai fait ! Je vais vous raconter ce qui s'est passé... Nous étions chez Emma pour féter son anniversaire. Son papy Edouard et sa mamie Gisèle étaient aussi là et j'ai reçu de leur part et de la part de la Tata Evelyne mon premier cadeau de naissance dans une belle boîte Anne Geddes (qui me sert maintenant à ranger les cartes que je reçois):
A 14h, Maman devait aller aux urgences pour voir si tout allait bien, ce qu'elle faisait tous les 2 jours. Elle a dit à Papa qu'il pouvait faire sa sieste dominicale et que ce n'était pas la peine qu'il vienne avec elle car n'ayant pas eu de contraction, le passage n'était certainement pas ouvert et il n'y aurait donc rien de neuf. A l'hôpital, après les différents examens, une sage-femme a fait une échographie et a vu qu'il ne me restait plus beaucoup de liquide pour me mouvoir mais Maman a pensé que ça suffirait certainement encore jusqu'à ma naissance. Quand l'écho était terminée, la dame lui a dit de retourner dans la première salle d'examen et de l'y attendre. Maman a trouvé ça bizarre car les 2 fois précédentes, la dame lui avait dit: 'rendez-vous dans 2 jours !'. Comme les examens avaient duré plus longtemps que les dernières fois, elle a vu sur sa messagerie que Papa avait essayé de la joindre plusieurs fois. Puis la dame est revenue avec une autre et elles ont dit à Maman qu'elle devait rester à l'hôpital, que le liquide était insuffisant et que les docteurs allaient décider à leur réunion du lendemain matin de mon avenir, mais qu'il y avait d'énormes chances pour qu'il me fassent naître le lundi.
Elle a appelé Papa qui n'avait pas arrivé à faire sa sieste et qui était un peu pris de court par la tournure des événements. Il dût rentrer à la maison pour prendre quelques affaires pour Maman.
Et voilà Maman, Papa et moi qui, au lieu de continuer la fête chez Emma se retrouvent dans une chambre d'hôpital... Au menu pour Maman, des lasagnes (avec malheureusement plein de 'knocks' dans la viande)...
Puis ce fût l'heure pour Papa de rentrer à la maison.
On avait dit à Maman qu'une naissance, c'était aussi éprouvant qu'un marathon, aussi elle décida d'éteindre la lumière vers 22h30. Mais une dizaine de minutes plus tard, la porte s'ouvre, la lumière s'allume: Maman reçoit une copine pour la nuit qui attend son 2ème enfant, une petite Léonie. Le temps qu'elle s'installe, qu'elles discutent, il est minuit. Elles décident de dormir, Maman est un peu tendue, sa voisine se met tout de suite à ronfler... Puis, vers 1 heure du matin, Maman ressent quelquechose de bizarre qu'elle ne connait pas... Seraient-ce des contractions ? Ces choses bizarres continuent toute la nuit et se rapprochent. Vers 7 heures, elle est contente quand le petit déj' arrive et elle explique à sa voisine ce qu'elle a... qui lui confirme qu'il s'agit de contractions. A l'aide de son téléphone portable, elle voit que les contractions sont toutes les 3 mn, mais elles ne sont pas douloureuses.
Et oui, il n'est pas question qu'un quelconque docteur décide à ma place quand je dois naître et qu'il me déloge de mon petit nid douillet ! Alors j'ai décidé que le lundi 10 mars serait mon jour.
Maman est restée dans le service jusque vers 16 heures, essayant de marcher le plus possible. Mais les contractions devenant de plus en plus douloureuses, elle avertit la sage-femme qui décida qu'elle irait en salle d'accouchement. Mon petit passage était alors ouvert à 3. Puis ce fût la pose de la perfusion. Maman vous avait déjà parlé de ses veines, non ? Et bien en salle d'accouchement, il y avait 3 élèves sage-femmes qui se désolèrent en voyant les bras de Maman. Et pas discrêtes pour un sou, ni rassurantes, l'une dit à l'autre : 'moi; je ne tenterai pas de piquer car c'est la seule veine qui reste et si on la loupe...'. L'autre répondit : 'si, je crois que je vais quand même essayer.'. La 3ème dit : 'et si on appelait la sage-femme ?'. Le seconde n'était pas d'accord et là Maman lui dit un peu sêchement (et elle s'en excusa plusieurs fois par la suite) : 'C'est mieux d'appeler la sage-femme, je ne veux pas être un cobaye !!'. Et c'est ce qu'elles firent. La sage-femme réussit du 1er coup et on put enfin appeler l'anesthésiste pour la péridurale.
Vous allez vous dire que la péridurale fût posée, que les douleurs s'atténuèrent et que c'est ainsi que je naquis ? Et bien, ça ne s'est pas tout à fait passé comme ça. Au lieu de 15mn, il fallut 3/4 d'heures pour que la péridurale soit installée : le docteur ne trouvait pas le bon endroit (apparemment il dût piquer plus profond que la normale) puis quand le catétère fût en place, il fallut attendre un peu pour que le reflus de sang s'arrête afin que le produit soit injecté. Mais le sang n'arrêta pas de couler et le docteur dit à Maman qu'il fallait qu'elle recommence à côté. Moi j'étais un peu coincé car Maman devait faire le dos rond, un aide-anesthésiste appuyait sur les épaules de Maman et en plus, il y avait le monitoring sur le ventre de Maman.
Quand la péridurale fût installée, le côté droit de Maman s'endormit mais pas le gauche alors on fit coucher Maman sur le côté pour que le produit se répande, mais ça n'eût aucun effet. Papa pût alors rentrer dans la salle pour soutenir Maman. Voici la porte devant laquelle il dût poireauter pendant la pose de la perf' et de la péridurale :
Une élève sage-femme demanda à Maman comment j'allais m'appeler et elle prépara mes bracelets, un pour mon poignet et le 2nd pour ma cheville. Elle inscrivit la date du 10.03.08 et sa collègue lui dit qu'elle était optimiste. Maman se renseigna et on lui dit qu'il fallait compter 1 heure par doigt d'ouverture et le calcul fût vite fait : Maman aurait à souffrir jusqu'à 23h pour que mon chemin soit dégagé ! De plus, je suis resté un peu coincé dans son bassin et à chaque contraction, je lui faisais mal sans le vouloir ! Mais pour une fois, elle eût de la chance et lorsque la sage-femme l'osculta à nouveau, mon passage était totalement ouvert, ne restait plus qu'à me décider de sortir... je leur fis une frayeur car un moment mon coeur sembla s'arréter de battre et la dame dit à Maman de bien respirer pour que je puisse être bien oxygéné. Puis tout s'enchaina plutôt vite et à 19h58 mes parents purent entendre mes premiers cris. Papa me vit le premier et s'empressa de dire à Maman : c'est bien un garçon !! Pour Maman, la suite n'était pas une partie de plaisir mais j'étais là, en bonne santé et c'était le principal.
On me fit quelques examens puis on me mit dans une couveuse car malgré la lampe chauffante, je m'étais refroidi durant les examens. Puis on m'habilla et Papa pût me prendre dand ses bras. Je crois qu'il était fier et aussi soulagé que ce soit fini car Maman lui avait presque cassé la main à chaque contraction !! ;-)
On remonta dans la chambre vers 23h. Papa pût venir un petit peu avec nous puis il rentra à la maison, nous laissant alors que j'étais sur le ventre de Maman pour me réchauffer.
Voilà l'histoire de ma venue au monde...
Oui, je sais, Baptiste et moi étions fatigués et nous n'avons pas trop profité du paysage ! :-) 
...et du goûter pour les grands comme pour les petits :
...pour Papy de se pencher sur moi (Papy n'aime pas prendre les bébés dans les bras quand ils sont trop petits, il a peut-être peur de nous casser)...
...pour Tonton Jonathan de se remémorer le bon vieux temps où Louis était tout petit...
Je ne suis pas toujours d'accord pour dormir tout seul, Papa et Maman font de la résistance mais ils ne gagnent pas toujours ! :-P
Mes cousines, elles, sont trop jeunes pour venir me voir à l'hôpital et elles ont du attendre que je rentre pour venir m'admirer.
